Quand on perd son amour...

Le dénie au début, cet espace de flottement qui fait qu’on a le trottoir a environ 2,46 cm de nos baskets…

On se retrouve dans un train le sac à dos déchiré sur le dos à se poser des questions, à transformer la manche de ce petit pull que tu aimais tant en une écœurante loque  de morve…

Les yeux bouffis, le nez qui coule, un regard qui inspire au passant de revenir du bar avec un café bouillant à te jeter à la gueule, histoire de te donner des couleurs ou au moins te montrer que « maintenant tu sais pourquoi tu chiales »…

Est-ce qu’il sait seulement ce commercial en costume que gare du sud j’ai oublié mon cœur et est-ce qu’elle se doute la contrôleuse qu’en l’oubliant j’l’ai laissé dans un état qui va être moyen-chaud à rattraper …

Puis une fois que t’as passé l’épreuve merveilleuse d’avoir étaler ta souffrance devant des inconnus qui voulaient juste que t’arrêtes de chialer pour se concentrer sur leur histoires d’amour parfait et de prince charmant à la con, tu descends du train la face en vrac comme quand les p’tits de CM2 avaient voulu essayer la bagarre contre la frisée de maternelle (en l’occurrence toi) et là tu te retrouves comme rocco avec un slip spiderman taille 6 ans…les gens, qui ne sont autres que ta famille et donc des personnes à fortiori compréhensives te lancent déjà des p’tits regards pour te dire que t’en fais trop…

Là tu passes dans la phase culpabilité : putain j’ai foirée, etc etc…souvent confirmé par des potes qui ne pratiquent pas la langue de bois mais le lasso à épines…

Alors tu sais plus, la rupture c’est un savant cocktail d’ecsta-guarana-bromure-weed-coc-lexomil…t’es hyper motivé pour refaire ta vie avec un éléphant de mer si il est capable de ranger ces chaussettes et en même temps tu te dis que le prochain mec qui t’approche tu lui montre la prise du dragon apprise en scred au resto du coin…

Après y a les moments forcément encore plus pathétique ( parce que oui mademoiselle ( ou messieurs, j’ai appris récemment qu’y a pas que les filles qui souffrent), où tu t’assoies sur ton tapis pour regarder et caresser lentement une photo de lui/elle, celui où tu retrouves un t-shirt qui porte son odeur et où tu voudrais être entrerre vivant avec…Ou en tout cas une soirée dans le fond de ton lit...moins trash quand même!

Perso j’me suis même retrouver assise, à bout de force, incapable de faire aucuns mouvement, sur le parking d’un GM, à pleurer tout ce que mon corps pouvait lacher de larmes…la klass,non ? pfff

Après t’apprend à aller mieux, à croiser d’autres reagrds, frocement les premiers seront moins bien, lui arriveront pas à la cheville mais y en aura des plutôt funky…

ET un jour il/elle pointera le bout de son nez, avec son sourire qui a presque envie de dire merci à l’autre qui lui a fait don d’une aussi merveilleuse personne…

Et ce jour là il arrive j’vous jure…

Pour l’instant moi je suis encore dans une étape intermédiaire dont j’ai pas vraiment parlé qui s’appelle « l’anesthésie », je suis incapable de ressentir quelque chose pour quelqu’un, une histoire amoureuse me passionne une semaine et après je me lasse…

Le cœur anesthésié, qui ne demande qu’un petit coup de défibrillateur pour se relancer…j’dirai juste que pour l’instant cet organe c’est un putain de trouillard…

Ce qu'a lié l'amour même, Le temps ne peut le délier.

Comments

[Lutine]

Apres les yeux bouffis il y a je "m'amuse" avec tous ce qui passe (je pensais que sans sentiments c'etait plus amusants et bien moins douloureux pour moi) ça ira mieux demain et le lendemain de me lever avec une opinion bien nul de moi.

Maintenant j'ai compris que seule le temps et la bonne personne gueri les blessures.

biz